dimanche 24 octobre 2010

Eau douce, eau saleé et grands reservoirs


L'eau douce est une eau qui, à l'inverse de l'eau dure ou de l'eau de mer, contient peu de sels dissous. Elle contient généralement moins d'un gramme de matières solides dissoutes (comme les sels, métaux et éléments nutritifs) par litre. La turbidité désigne l'opacification de l'eau causée par la présence de matières solides en suspension.

Les eaux douces en tant qu'habitats naturels sont les écosystèmes qui abritent le plus d'espèces aquatiques terrestres, dites dulçaquicoles et qui fournissent une grande part de l'eau potable ou bue dans le monde

Les écosystèmes d'eau douce sont victimes de nombreuses sources de pollution, individuelles et collectives, urbaines et industrielles (pollutions accidentelles, effluents insuffisamment épurés, lessivage par les pluies d'orages), agricoles (nitrates, phosphates, érosion source de turbidité, pesticides).

L’eau de mer est l'eau salée des mers et des océans de la Terre. « Salée » désigne le fait qu'elle contient des substances dissoutes, les sels, constitués d'ions principalement des ions halogénures comme l'ion chlorure et des ions alcalins comme l'ion sodium. On trouve 30 à 40 grammes de sels dissous pour un kilogramme d'eau de mer.


L'eau de mer est composée d'eau et de sels, ainsi que de diverses substances en faible quantité. Si plus des deux tiers des 94 éléments chimiques naturels sont présents dans l'eau de mer, la plupart le sont en faible quantité et difficilement décelables.

La salinité est un des paramètres les plus importants de l'eau de mer, et désigne la teneur en sels dissous. La salinité moyenne des océans est de 35 g/l, et reste généralement comprise entre 30 g/l (Atlantique nord) et 40 g/l (mer Rouge)[6]. Les mers intérieures ou assimilées ont une salinité supérieure, parce que l'évaporation y concentre le sel. .

 L'eau de la planète est répartie dans différents réservoirs. Le plus grand est composé des mers et océans : plus de 97 % de l'eau présente sur Terre est salée, contre moins de 3 % d'eau douce. Plus des deux tiers de l'eau douce est conservée à l'état solide dans les glaces polaires et les neiges éternelles, et un peu moins d'un tiers est constitué des eaux souterraines. Le reste des réserves d'eau douce est réparti principalement à la surface des continents dans les lacs, les cours d'eau et également dans l'atmosphère.


Bibliographie :
·         Jean-Claude Lefeuvre et Nicolas Pion, L'eau douce en France : histoire d'un long combat, Milan, Toulouse, 2009, 116 p. (ISBN 978-2-7459-2940-2)
·         Sylvie Paquerot, Eau douce : la nécessaire refondation du droit international, Presses de l'Université de Québec, Sainte-Foy (Québec), 2005, 246 p. (

Pourquoi les énergies renouvelables ?


Les ER constituent une réelle opportunité pour répondre à une partie de nos besoins
énergétiques dans le respect d'impératifs environnementaux, sociaux, économiques,
stratégiques et éthiques.

L'utilisation des ER n'est évidement pas nouvelle. Mais, avec l'avènement de la
révolution industrielle, elles ont été marginalisées au profit d'autres sources d'énergie
que l'on pensait plus prometteuses. Depuis quelques décennies cependant, la pollution
atmosphérique, le réchauffement climatique, les risques du nucléaire ont fait prendre
conscience de la nécessité d'une organisation de la société qui respecte l'environnement
dans lequel nous vivons. Dans le cadre de cette réorientation vers une plus grande
viabilité (le "développement durable" ou, dans une traduction plus correcte, le
"développement supportable"), les Conférences de Rio et de Kyoto ont attribué un rôle
important aux énergies renouvelables.

L'utilisation des ER présente plusieurs avantages par rapport à l'utilisation des énergies
fossiles ou nucléaire :

• Absence d'émissions de gaz à effet de serre (GES).
En 8 000 ans, la température moyenne de la Terre n'a pas varié de plus de 1°C.
Cependant, elle a augmenté de 0,6°C au 20ème siècle et, en 2001, le GIEC (groupe
d'experts créé par l'ONU pour réfléchir aux effets des changements climatiques)
concluait que l'essentiel du réchauffement observé au cours des 50 dernières années

• Absence du risque de pollution aerienne (torchage des gaz associés), terrestre,
aquatique et maritime liée à l'extraction et au transport de pétrole ou de gaz (1, § sur le
Nigeria).

• Absence d'autres risques d'accidents catastrophiques (centrales nucléaires, stockage
de déchets nucléaires, ...).

François Lhioreau, chargé de mission à l’APERe
Version du 27 Juin 2005

Usage domestique de l’eau et gaspillage


L'utilisation domestique de l'eau recouvre principalement la consommation d'eau potable, les bains, la cuisine, les usages sanitaires et le jardinage. Elle représente environ 15 % de l'utilisation d'eau douce dans le monde avec de très grandes variations d'un pays à l'autre : de 250 à 600 litres par jour et par habitant au Japon, en Amérique du Nord et en Europe à 10 à 40 litres en Afrique[7], tandis que la quantité minimale nécessaire d'eau propre serait de 50 litres par jour et par personne[8].

Toutefois une grande partie de l'eau utilisée dans la maison est traitée et renvoyée dans les cours d'eaux via les réseaux d'égout là où ils existent et ne fuient pas trop. L'utilisation domestique de l'eau porte donc moins atteinte, à quantité d'eau égale, aux ressources naturelles que l'agriculture ou l'industrie.

De nombreux facteurs engendrent à l'heure actuelle des gaspillages importants.

Le mauvais entretien des canalisations et adductions d'eau entrainent des déperditions massives. On estime qu'elles sont de l'ordre de 40 % dans les villes latino-américaines. Les pertes seraient de 40 % à 60 % à Riyad (alors que la capitale saoudienne consomme une eau produite à grand frais par ses usines de dessalement). Mais de tels gaspillages ne sont pas propres aux pays du sud. Au Royaume-Uni, les compagnies des eaux privées perdent environ 30 % de l'eau transportée

Bibliographie :

  • Marc Laimé, Pénurie Pollution Corruption. Le dossier de l'eau, Seuil.
  • Vandana Shiva, La Guerre de l'eau : Privation, pollution et profit, L'Aventurine, 2003. (ISBN 2841900975)
  • Tien-Duc Nguyen, La guerre de l'eau aura-t-elle lieu ?, Johanet, 2004. (ISBN 2900086752)
  • Charles Saint-Prot et Zeina El Tibi (dir.), L’eau, nouvel enjeu géopolitique, Paris: Observatoire d'études géopolitiques, Études géopolitiques 4, 2005 II. (ISBN 2-9524544-0-X)
  • Frédéric Lasserre, Écologie, irrigation, diplomatie, comment eviter les Guerres de l'eau. Préface de Michel Rocard. Éditions Delavilla, 2009,